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Clovis,premier grand roi de France

novembre 19th, 2012 | Posted by mus in Histoire de la littérature française | Le Moyen Âge - (Commentaires fermés sur Clovis,premier grand roi de France)
Clovis baptisé par l'évêque Remi de Reims

La conquête de la Gaule par Clovis (466-511):

             Clovis de son vrai nom Chlodowech, avant de devenir Louis et enfin Louis 1er succède à son père en tant que roi à l’âge de 15 ans en l’an 481 à Tournai.  Païen et barbare il descend de la dynastie des Mérovingiens (qui proviendrait du nom du grand-père Mérovée), qui ont régné sur une bonne partie des territoires français, allemands, suisses et belges, et elle-même issue des Francs saliens. Rusé et ambitieux jusqu’à avoir recours aux assassinats, il veut s’affirmer et s’emploie à réunifier le royaume franc morcelé en petits royaumes pour en devenir le maître. Il entreprend la reconquête de la Gaulle, et c’est le début d’une longue guerre. Il triomphe sur les Romains à Soissons, il combat les Alamans à Tolbiac (497). C’est là qu’il implore Dieu pour la victoire, et promet de se convertir au catholicisme. Il marche sur la Bretagne puis la Loire. En route pour conquérir le su de la Gaule, il affronte le roi Alaric II près de Poitiers dans une terrible bataille dite de « Vouillé », et dont il sort victorieux. Il parvient à dominer toute la partie occidentale de l’empire romain, et en 509 il fait de Paris la nouvelle capitale de son royaume.

Païen tout comme une partie de son peuple, il reçoit finalement son baptême en 499 des mains de saint Remi évêque de Reims, en même temps que 3000 de ses guerriers. Cette conversion lui permet d’être bien accueillis par les populations gallo-romaines. Ce baptême lui assure le soutien du clergé, qui voit en lui un champion du catholicisme. Désormais il règne au nom de Dieu, et devient le premier roi chrétien de ce qui allait devenir la France. C’est aussi le début d’un lien fort clergé-monarchie, qui ne prend fin qu’avec la révolution française.

Pour organiser son royaume il réunit à Orléans un concile des Gaules en 511, juste avant sa mort. Trente deux évêques sont présents pour remettre de l’ordre dans l’épiscopat du royaume des Franc. Il est question aussi d’établir les futures relations entre le roi et l’Eglise, de  définir les tâches qui incombent à l’administration d’un côté et le clergé de l’autre. Mais l’effritement du grand Empire Romain, sa mort prématurée qui entraine la fin de l’unité à cause des querelles entre ses quatre fils héritiers, ne sont pas sans conséquences. La fin de l’unité territoriale batie en une vie d’alliances et de guerre est scellée. L’Europe entre progressivement dans le Moyen Âge. Le règne des descendants de Clovis durent trois siècles, avant d’être remplacés par les Carolingiens et Charlemagne. Clovis est considéré comme le premier grand roi de France, et son règne le premier évènement marquant du Moyen âge.

 

 

Moyen Âge et littérature française

novembre 15th, 2012 | Posted by mus in Histoire de la littérature française | Le Moyen Âge - (Commentaires fermés sur Moyen Âge et littérature française)
La religion domine tout

La littérature médiévale:

On ne peut aujourd’hui parler de littérature française sans un retour au Moyen âge,  la période qui l’ a vue naître. En effet c’est durant ce millénaire que la langue française s’est construite aussi primitive soit-elle, grâce aux pionniers de l’écriture médiévale qui se sont succédés. Avec la Renaissance française, c’est l’ aboutissement avec le développement de l’imprimerie et l’ordonnance de 1539 du roi François Ier. Celui-ci donne à la langue française le statut de langue de droit et de l’administration, remplaçant ainsi le latin non accessible à la majorité de la population, puis plus tard celui de langue officielle unique. François Rabelais, Pierre de Ronsard, Michel de Montaigne et quelques autres écrivains se positionnent comme  ses défenseurs en l’utilisant, suivis par quelques mathématiciens, chimistes, médecins,  historiens et astronomes.

Le Moyen Âge:

Le Moyen Age qui vient de l’expression latine « medium oevum » qui veut dire âge moyen d’un homme, désigne une période située entre l’Antiquité et les Temps modernes. Il succède donc aux plus anciennes civilisations dotées de l’écriture, et représente un âge intermédiaire entre différentes époques et différents courants artistiques. Traditionnellement il commence à la chute de l’empire romain de l’Occident (fin du Vème siècle).

Les assauts répétés des tribus guerrières germaniques, telles que les Goths, les Lombards ou encore les Vandales et les Huns ravageant et pillant tout finissent par avoir raison de l’Empire romain d’Occident. Rome est mise à sac, et ces guerriers fondent des royaumes sur les territoires romains. L’Europe s’effrite alors en plusieurs territoires, les chefs vainqueurs s’autoproclament rois.  C’est le début d’une époque de l’histoire qu’on qualifie de sombre, et qui s’achève entre la prise de Constantinople (milieu du XVème siècle) et la Renaissance (fin du XVème siècle). Le Moyen âge se termine en fait avec le début des grandes découvertes : presse à imprimer de Gutenberg (1470), l’Amérique par Christophe Colomb (1492)…

Cette période est marquée par un constant état de guerre (invasions, guerre de Cent Ans, conquêtes, Croisades, luttes de seigneurs à seigneurs…), de fréquentes épidémies dans un monde féodal où seule la force règne. La peur collective règne partout, et nul ne s’aventure en dehors des sentiers battus où les bandits des grands chemins font régner la terreur. La religion est omniprésente, c’est autour d’elle que se regroupent les peuples. Cette ferveur religieuse génère un certain fanatisme, à l’origine de la persécution et surtout de  l’inquisition, un abominable fléau. Dieu et Satan tiennent la vedette. Les conflits trouvent souvent leur origine dans les relations entre les différentes croyances. Cependant, comme l’affirment des historiens, le Moyen Âge ce n’est pas seulement une période sombre et décadente de l’histoire.

Dans ce monde d’ignorance, l’Église joue malgré tout un rôle important sur le chemin de la renaissance, en ce sens qu’elle est l’unique établissement culturel. Au Vie siècle déjà Saint Benoît, fondateur de l’ordre bénédictin ou règle de saint Benoît (règle de vie en collectivité) puis considéré comme le patriarche des moines d’Occident, recommande aux moines d’apprendre l’écriture, de constituer une bibliothèque dans chaque couvent et église et d’y ouvrir des écoles élémentaires. A la théologie viennent s’ajouter la philosophie et d’autres disciplines liées à la vie pratique. Les mathématiques apparaissent avec le développement du commerce, et la médecine pour faire face aux maladies qui déciment les populations. Les arts comme la peinture y tiennent généralement une place tout à fait significative. La foi est à l’origine de l’épanouissement de l’architecture romane puis gothique. Les cathédrales et les églises dont les décors sont particulièrement soignés en témoignent. La Paix de Dieu et la trêve de Dieu (Xe-Xe siècles) attestent des tentatives des religieux de pacification, même si en fin de compte elles n’ont fait que restaurer l’autorité religieuse et renforcer l’ ordre féodal.

Des périodes de renouveau, qualifiées de « renaissances médiévales », ont ainsi bien été mises en évidence par les médiévistes qui sont même convaincus que cette époque constitue la pierre angulaire de la civilisation occidentale. C’est durant ce millénaire d’instabilité que la langue et la littérature françaises voient le jour. Les mutations de la société au cours de cette période, les évènements, les guerres et une foi ardente influent sur cette littérature naissante, avant que celle-ci ne contribue à son tour à faire évoluer les mœurs, les mentalités et la société tout entière. Avec les principaux genres littéraires qui apparaissent tour à tour, elle tient alors une place de plus en plus importante. Sans elle nous ne connaîtrions pas grand-chose de cette époque, qui reste malgré tout entouré de mystères.

Enfin, le Moyen Age c’est aussi le temps des chevaliers, des valeurs sincères et d’une époque où légendes et réalités se mêlent dans notre imaginaire. Demeures des rois et des chevaliers, les châteaux forts restent les symboles du Moyen Âge et de l’art de la guerre qui s’y est développé.